Points à travailler suite aux régates 2007

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Les réussites et difficultés rencontrées lors de ces régates ont dégagé des points à travailler lors des entrainements. Les points cités ci après doivent servir à établir une trame type d'entraînement.

Departs la communication
Mettre en oeuvre la technique de communication barreur tacticien qui consite en ce que tacticien décrit au barreur ce qui se passe autour, trajectoire prévue des autres bateaux afin qu'il agisse pour les contrer et ne donne pas des consigne élémentaires au barreur (loffer, abattre)

Virements de bord
La capacité du Grand surprise à virer rapidement et souvent doit être utilisée.
Bien que cela semble simple et acquis il nous faut progresser avec méthode sur la conduite des virements de bord.
Un travail systématique d'entrainement est nécessaire avec comme critère de réussite la comparaison avec les autres voiliers et un chronométrage précis de la maneuvre :
Temps entre la décision du tacticien et le lancement de la manoeuvre (pousser de la barre) : Temps de réaction du barreur et des équipiers, il est trop long et nous occasionne des sorties régulières du cadre. Il peut être amélioré par l'anticipation du tacticien qui annonce l'imminence de la manoeuvre. Objectif : 2 secondes
Temps de la manoeuvre depuis le départ des équipier du rappel, jusqu'à ce que tous y soient à nouveau
Temps de reprise de vitesse depuis le déclenchement par le barreur jusqu'à l'atteinte de la vitesse cible sur le nouveau bord.

Virement bascule dans le petit temps
La pratique n'est pas satisfaisante il faut travailler la coordination de déplacement des équipiers.

Empannage largue/largue bascule dans le petit temps
Il faut travailler le déplacement pour une gite sur l'extérieur (Contre-gite au début de la manoeuvre).
Le pianiste a le rôle important de déplacer l'ancien point d'écoute à l'avant du bateau pour aider à la bascule du spi d'un bord sur l'autre. Le tangon doit être décroché du mat et du spi pour ne pas perturber sa forme.

Rotation de 720°
Nous avons du en faire plusieurs lors de ces régates et ça a été catastrophique.
Il faut en faire plusieurs à chaque entrainement afin que la manoeuvre soit un automatisme.
Points cruciaux de la manoeuvre :
- Ne pas choquer le solent (avant que l'empannage soit passé dans le petit temps), dans la brise on ne touche pas au solent.
- Choquer la GV dans l'abattée et mettre à plat le bateau, sinon il n'abat pas

Conduite
L'assiette du voilier est fondamentale, dès que le bateau gite il ralentit. L'assiette longitudinale est également importante avec un placement plutôt plus vers l'avant au près que sur les autres voiliers.
Il faut que le rappel max pour tous à tout moment et les dipositions pour manoeuvrer au rappel (écoute sur winch au vent etc..) soient travaillées et acquises comme des réflexes à l'entrainement. Autrement dit, c'est un fondamental, qui ne doit pas être rappelé en permanence par le tacticien ou le barreur ou négligé parce qu'on est en entrainement et pas en régate.
Dans le petit temps continuer la bonne pratique de communication entre barreur et régleur sur la vitesse et le réglage de la voile d'avant.

Conduite et vitesse au portant
Être plus rigoureux sur le poids embarqué par chaque équipier : pas de rechange, un sac étanche pour deux, pas d'appareils photos.
Meilleure préparation de coque : Antifouling poncé au papier de verre fin.
Connaître les vitesses cibles sur mer plate, faire en sorte de pouvoir acquérir les polaires.
Travailler le réglage sous spi en entraînement avec des speed test sur mer plate et dans la houle arrière.
Bien animer le réglage sous spi avec dés que la pression mollit,
Régleur au barreur : « plus de pression, lofer »
Barreur : « je lofe »
quand la pression et la vitesse reviennent,
Régleur au barreur « pression, on peut descendre » etc...
Il est également important que le n°1 ou le régleur de Grand voile racontent bien ce qui se passe derrière afin de maintenir le dynamisme pour répondre aux attaques des voiliers poursuivants.
On a pu observer que notre approche des bouées sous le vent avec un vent faible et perturbé par la flotte était efficace lorsque nous arrivions assez pointu en évitant d'empanner ou de descendre trop vent arrière à l'approche de la bouée.

Approche de la bouée au vent
Les régates en flotte monotype, surtour lorsque l'on est dans le groupe de tête, sans être le premier donnent lieu à des passages de bouées au vent très groupés et serrés. On n'a pas toujours été bons sur ces passages, les automatismes suivants sont à acquérir :
- Le N°1 ou le piano doivent annoncer très précisément et clairement la lay-line. Et indiquer si les bateaux qui croisent devant sont lay-line ou non.
- Le tacticien doit bien annoncer à l'équipage la situation, il doit dialoguer avec le barreur pour lui décrire la situation et ceci par un vocabulaire précis, concis et stabilisé . Il doit aussi anticiper le placement entre les bateaux qui se présentent.
- Les virements de bords, tant pour le déclenchement du barreur que pour les régleurs doivent être très rapides.
Trajectoires aux bouées (Entraînements 2007)
Mieux travailler les trajectoires aux bouées. Les trajectoires à la bouée au vent étaient correctes, avec toujours une abatée franche du barreur jusqu'au vent arrière, par contre il faut plus se décaler à la bouée sous le vent pour bien ressortir au près.
Réglage du mat
Il faut le travailler lors des entrainements et non plus seulement lors des régates. Cela permet d'afiner notre connaissance des réglages de mat.
Tactique
Mieux contrôler l'axe du parcours par rapport à l'axe du vent « géométrie du parcours »afin de bien choisir le bord favorable au portant. Un moyen concourant est de bien chronométrer chaque bord au près.
Bien surveiller les autres voiliers prenant d'autres options aussi bien au près qu'au vent arrière.

Bilan après les navigations (Débriefing)
Ils faut les mener de façon systématique et structurée, suggestion de conduite des bilans :
- Il faut éviter que les bilans ressemblent à des cours ou à des exercices d'auto-critique;
- Un de leurs objectifs est d'exercer chacun à l'observation de l'environnement au delà de ses actions immédiates : observer les difficultés ou réussites de l'ensemble de l'équipage, la marche du bateau (vitesse, cap, tactique), le plan d'eau, les autres concurentsEtc...
- Une méthode à tester est de commencer le bilan par un tour de table où sur chacun de ces compartiments d'observation, chaque équipier s'exprime, les autres lui renvoient rapidement leur ressenti.
- Un animateur du bilan (ce n'est pas forcément le skipper) note les échanges puis fait une synthèse des points saillant et les points à approfondir sont traités avec éventuellemnt des tâches concrêtes affectées de préparation de rédaction ou sur l'eau.
- Chaque navigation donne lieu à un bilan sur le site internet