La Rochelle 10 et 11 janvier 2007

Compte rendu entraînement à La Rochelle 10 et 11 février 2007 (Jean-louis) imprimer pdf
Compte rendu de la navigation
J'ai effectué cette sortie avec le GCI (Groupe Croisière Interclub) qui prétend former un équipage de régate.
Mon objectif était de voir ce que valait cette équipe régate du GCI, dans quel état d'esprit ils étaient voir de recruter certains de leurs équipiers et d'évaluer l'intérêt des entraînements de La Rochelle.
Je n'ai malheureusement navigué que le samedi car le dimanche je me suis blessé sérieusement au départ (entorse au pied en débordant le bateau).
Je navigue avec 4 équipiers, aucun d'entre-eux n'a fait de régate.
Le chef de bord officiel ne connaît rien à la régate et au grand surprise. Deux équipiers ont une petite expérience de croisière et un apparaît comme un quasi débutant en voile.
4 équipages dans le cadre proposé par rivages et la SRR et un équipage école SRR avec un entraîneur sur un Grand Surprise de la SRR. Parmi les équipages, celui de Corine Simoneau du Club de Levallois, ils viennent à L arOchelle depuis 10 ans, sans beaucoup progresser.
Samedi 10 Février
Vent 260°-270° 15N – 20N raffales à 25N
9h40 environ début d'un briefing très court dans les locaux de la SRR. L'entraîneur se prénomme Antoine, il a moins de 30 ans il s'exprime avec la décontraction supposée sympathique et annulant la distance entre moniteur et élève par une complicité implicite de langue et de valeurs. Ca commence par « Aller on va se faire un petit « brief »! ». Le tableau est posé, on est tous de potes et ne m'en voulez pas si ce que fais, à commencer par le briefing, est merdique. Certains entraîneurs à l'APCC sont dans cette posture, mais ils sont quand même plus professionnels.
Le loueur « Rivages » ne donne les clés des bateaux et feuilles d'inventaires que vers 10h, le temps de gréer et pointer l'inventaire, on part du ponton vers 11h.
Sur l'eau, deux bouées sont positionnées pour un échauffement, c'est la seule indication donnée au briefing. La bouée sous le vent est proche de la bouée W des minimes, la bouée au vent est à plus de un mille. Les bateaux sont dispersés et peu au contact jusqu'à la pause à 13h. Nous sommes sous ORC et GV haute dans un vent autour de 15N, il y a du clapot. L'entraîneur donne le conseil de reculer le roller par rapport à une position assez avancée que j'ai mis pour creuser la voile et donner de la puissance, c'est à mon sens peu pertinent, d'autant que pour juger il faudrait que nous soyons au contact d'autres Grand Surprise. L'entraîneur donne bientôt le conseil de passer sous solent. Avant la pause sandwiches en mer nous avons le temps de passer quatre fois à la bouée sous le vent.
Presqu'une heure de pause et un peu avant 14h on reprend sur deux parcours. Procédure de départ uniquement par VHF, pas de pavillon, ligne de départ entre bouée ouest des Minimes et une bouée jaune. La bouée au vent est la bouée Est du plateau de Lavardin à 1,7 mille.
Nous partons derrière au premier départ pour cause de retard à border le solent, ce n'est pas évident dans un vent à plus de 20N. Le second parcours est plus intéressant, après être remonté au vent à la bouée Est de Lavardin, il nous fait arriver sous le vent aux bouées rouge et verte du chenal un peu à l'ouest de la tour Richelieu. Nous prenons un bon départ et alors que nous ne sommes que cinq à bord (les autres sont 6 ou 7) et que chaque virement de bord est une galère où le régleur reste plusieurs minutes sous le vent à border, nous arrivons 3ème à la bouée au vent, bord à bord avec le voilier école de la SRR.
Retour au ponton vers 16h 15 avec une petite galère car notre moteur propulse mal en marche avant.
A 17h le débriefing à la SRR est sans grand intérêt. L'entraîneur reste dans les généralités sans remarques précises à l'un ou l'autre équipage. Le seul point ou l'entraîneur s'engage sur une observation précise concerne des bascules à droite sous les grains, les tacticiens des autres voiliers contestent mollement en affirmant que pour eux le vent a té régulier. Un coup d'oeil à la trace enregistrée sur mon GPS montre une stabilité du vent sur les remontées au près. En fait il y a certainement eu des bascules à droites sous les grains mais les grains étaient trop gros par rapoort au parcours pour que la bascule soit ressentie.
Repas avec mon équipage au restaurant "Le plaisance", je leur décrypte les instructions de la régate du lendemain, on annonce 17 concurrents. On revient aussi sur la définition des postes.
Dimanche 11 février
Météo un peu alarmiste avec jusqu'à 35N d'ouest en matinée dans les pertuis, çàa mollit en tournant sud dans l'après-midi.
L'entraîneur nous a donné rendez-vous sur les pontons à 10h, en pratique je ne le verrai pas.
Bien que nous lui ayons signalé le défaut de propulsion aainsi qu'à Rivages, quand nous partons le matin, le vent souffle bien personne n'est là pour parer à une défaillance. Les bateaux avec une propulsion correcte ont déjà bien du mal à ne pas se retrouver dans la panne sous le vent.
Notre bateau a du mal à enclencher la marche avant comme la veille (je pense que c'est un problème de dépliage de l'hélice) Le chef de bord enclenche alors la marche arrière pourrevenir au ponton mais trop violemment, la barre parre dans le coin, je la récupère mais l'arrière du bateau se dirige à bonne allure vers l'extrémité du ponton, je mets mon pied pour déborder et j'ai le pied écrasé.
La journée se temine avec les pompierset aux urgences de l'hopital St Louis de La Rochelle. Il faudra retester ces urgences car ils sont beucoup plus rapides qu'à Cherbourg, j'y reste à peine 1h30.
Mon bilan
Le groupe régate du GCI :
Les équipiers côtoyés viennent découvrir la régate et sont en retrit sur l'engagement que cela demande, sauf peut-être la fille, Lara qui est réellement motivée et assez dynamique bien qu'elle ne connaisse pas grand chose. Par exemple elle a rapidement compris l'intérêt de l'envoi/affalage par le capot avant que je n'ai eu aucune difficulté à proposer car aucun n'avait une expérience de spi en régate!
Il n'y a aucune compétence de régate au niveau du GCI, ce qui est une opportunité, recruter leurs équipiers ou de s'intégrer chez eux. Il ne faut pas oublier que le club EDF/GDF le CNEGF est membre du GCI, qui est un regroupement de clubs. Le GCI a des moyens administratifs et une couverture (éducation nationale) qui lui permettent de se faire connaître. Le CNEGF est très faible ( peu d'adhérents et beaucoup de retraités) mais a un voilier de croisière récent, je pense qu'un accord qui préserve notre financement tout en offrant des opportunités de recrutement serait plus pertinent qu'avec l'ASCO.
Peut- être aussi que l'équipage que j'ai pratiqué n'est pas représentatif de la régate au GCI.
Entraînements de La Rochelle sur Grand surprise :
Temps de navigation : On a navigué 4h le samedi, le dimanche ça n'a pas du être beaucoup plus.
Intérêt de l'entraîneur : Celui que nous avons eu "Antoine" n'est pas au niveau de sérieux de l'APCC ou de Jacques à Cherbourg. A 9h30 le Dimanche matin il n'était pas là alors qu'il avait donné rendez-vous à 9h, il n'est absolument pas concerné par la sécurité des bateaux.
Au niveau logistique sur l'eau : une VHF du Zodiac qui porte mal et pas de pavillon sur le zodiac, ce qui est un handicap pour rassembler le bateaux.
Il est difficile de juger du niveau technique de l'entraîneur, il sait peut être bien régater, régler un bateau, mais ses briefings et débriefings sont peu intéressants, en particulier il ne restitue aucune séquence précise de manoeuvre, de tactique ou de réglage et se contente de propos très généraux et sans grand risques d'erreurs donc.
Le fait qu'il aie annoncé des bascules à droite liées aux grains au débriefing alors que je n'en voie nul trace sur mon GPS est caractéristique de son niveau de compétence : il a la connaissance que les grains sont souvent accompagnés de bascule à droite, mais il n'avait aucun moyen de les détecter, pour cela il lui aurait fallu un pavillon ou une girouette manuelle ou alors observer les trajectoires de bateaux prenant des options opposées.
Il y a peut-être des entraîneurs plus expérimentés qui proposent des navigations plus dynamiques et des apports techniques pertinents.
Intérêt de la navigation : Il y avait cinq grand surprises sur l'entraînement, donc pratiquement le même nombre de bateaux qu'à Cherbourg.
Les parcours étaient beaucoup trop long. Le clapot de La Rochelle par vent d'ouest est pénible et on se mouille beaucoup, mais ce sont de bons exercices que virer et relancer dans les vagues au près, que de surfer et descendre fausse panne dans les vagues au portant.
La pause du midi pour se restaurer dans le froid est pénible, si on a un peu transpiré avant on se refroidit et on ne se repose pas.
Le niveau des autres équipages n'est pas meilleur que celui de ceux qu'on peu côtoyer à Cherbourg. Avec l'équipage de Notos, on aurait été devant et loin comme à Cherbourg.
Logistique bateau
C'est très gonflant d'avoir à faire l'inventaire et encore je n'y ai pas participé.
Le bateau n'a pas de palan démultiplié de hâle-bas de GV, pas de possibilité de faire un cuningham. Le taquet d'écoute de GV tourne dans le mauvais sens, plus quelques détails qui compliquent les manoeuvres (nerfs de chute des voiles, longueur et diamètredes drisses...). Enfin, le bateau prend énormément l'eau par le mât.
Les voiles sont abimée et la GV trop plate est difficile à régler.
Conclusion
Je pense qu'il faut aller au moins une fois à La Rochelle avec l'équipage de Notos afin de confirmer ou non mon premier bilan.
Avec un autre entraîneur et d'autres participants ces entraînements peuvent être intéressants.